JACQUES MAJORELLE

(1886-1962)

La Kasbah d’Anemiter

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Le XIXème Siècle
BIOGRAPHIE

Jacques MAJORELLE (1886-1962)

 

Jacques est le fils de l’ébéniste Louis Majorelle, chef de file de l’École de Nancy. Dès 1903, Jacques Majorelle affirme sa volonté de devenir peintre. En 1910, ses envies d’ailleurs le mènent jusqu’en Egypte où il découvre le monde de l’Islam, ses couleurs, ses lumières, ses coutumes. Il y effectue trois voyages successifs jusqu’à la guerre en 1914. Cet exil volontaire lui permet de trouver sa voie.
C’est en 1917 qu’il se rend pour la première fois au Maroc afin de se remettre d’une maladie pulmonaire. Grâce à l’entremise de son père et du peintre Emile Friant, le général Lyautey, originaire de Nancy, facilite son installation.
Jacques Majorelle a 31 ans lorsqu’il débarque à Tanger. Il rejoint rapidement Marrakech. C’est peu de dire qu’il est séduit par la ville, elle va le révéler à lui-même…
S’intégrant à la fois à la communauté européenne et au milieu arabe, il est reçu quelques mois après son arrivée par le Pacha et devient rapidement l’une des célébrités locales. Très vite, il sait que ce pays sera le sien. Dans les différentes expositions organisées au Maroc et en France à partir des années 1920, il s’impose comme  » le peintre de Marrakech  » puis comme  » le peintre du sud marocain « .
Subjugué par la lumière, les odeurs, les lieux, il veut témoigner de l’authenticité des habitants de la ville, saisir leur quotidien, peindre les marchés, les souks, décrire cette activité incessante qui l’enchante.
Dès 1921, il entreprend des expéditions dans l’Atlas. Là encore il est ébloui par les paysages somptueux, fasciné par l’architecture des palais, intrigué par la vie féodale des villages, de ces montagnes encore inviolées.
Les Kasbahs de l’Atlas qu’il semble vouloir peindre à l’infini constitueront l’un de ses thèmes majeurs et lui permettront de réaliser quelques unes de ses plus belles compositions.
 » Il y a ici des scènes d’un tel réalisme qu’on oublie son époque et soi-même et qu’on se laisse vivre en plein Moyen-Age « , écrit-il au cours de l’un de ses voyages.
C’est en explorateur qu’il sillonne ces contrées et c’est l’âme de tout un peuple qu’il veut approcher dans ses tableaux qui vont bien au-delà des simples scènes de genre. Son œuvre va ainsi révéler l’existence des villages perdus de l’Atlas et de leurs grandes architectures de terre.
 » Que celui-ci [Majorelle] peigne (…) les souks de Marrakech (…) ou les Kasbahs féodales du sud du désert, toujours il réalise, dans une forte synthèse décorative, bien qu’avec une préciosité de miniaturiste persan, la vérité profondément observée et repensée du pays qui le passionne « , écrit Camille Mauclair dans Le Figaro, en mai 1932.
A partir de 1930, Jacques Majorelle délaisse momentanément les kasbahs et les paysages du sud pour se consacrer à un nouveau thème : les négresses nues. Bien sûr le mythe de l’Afrique noire est alors très en vogue mais au-delà de l’effet de mode, le peintre semble réellement fasciné par la beauté et la sensualité de ces femmes qu’il fait poser dans la végétation luxuriante de son jardin. La consécration de cette nouvelle série se fera en novembre 1934 à la galerie Charpentier à Paris : 115 tableaux sont présentés dont 95 rendent hommage aux négresses nues. Des rehauts métalliques d’or, d’argent et de bronze subliment l’éclat de ces corps d’ébène qui semblent évoquer la nostalgie du paradis perdu et qui ne manquent pas de susciter les fantasmes des acheteurs occidentaux.
Si l’exotisme est très présent dès les années 30 dans la vie de Jacques Majorelle ce n’est qu’après la guerre qu’il se rendra en Afrique Noire à la recherche des origines de ses modèles. Du Soudan à la Guinée, ses voyages successifs le mèneront de plus en plus loin : foules bigarrées, scènes de marché, portraits de femmes témoigneront une fois encore de la vie de tout un peuple. Mais si les sujets restent identiques, la palette de l’artiste évolue. Dès le premier voyage la tonalité des tableaux change : les harmonies sont plus violentes, les couleurs plus vives.

Réf. 5470

 

 

Gouache sur panneau d’isorel
Gouache sur isorel signée, située et datée 50 en bas à droite

 

 

DIMENSIONS :
– 77 x 90 cm

 

 

 

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